28 septembre 2011

東遊記 ou « Voyage en Orient »

Le très jeune artiste de rue chinois, Sack, expose pour la première fois. Une dizaine d’œuvres regroupées par la galerie Mathg­­­­­­oth constituent ce 東遊記, ou « Voyage en Orient », qui se déroule à partir de 18 heures le 6 octobre, en présence de l’artiste, et jusqu’au 19 octobre.




Jeune, très jeune (tout juste 23 ans), doué, inspiré, imprégné de ses origines chinoises et ouvert aux horizons occidentaux, Sack découvre le graffiti dans son pays d’origine alors qu’il n’a que 15 ans, dans ses pérégrinations de skateur. Culture hip hop, matinée d’orientalisme, références revendiquées à la peinture traditionnelle chinoise, tibétaine et japonaise, mais aussi aux contes proverbes et légendes de son pays, Sack refuse de copier le graff occidental, contrairement à une pratique chinoise largement répandue. Ses références se trouvent d’ailleurs en Orient, comme le peintre franco-chinois Yan Pei-Ming, le plasticien Takashi Murakami ou le dessinateur de mangas et réalisateur japonais Hayao Miyazaki.



Mais – paradoxe – après un voyage initiatique du graff – qu’il ressent comme une sorte d’instinct – dans douze des principales villes chinoises, c’est pourtant en France, aux Beaux-Arts d’Aix-en-Provence, qu’il choisit il y a maintenant trois ans de venir étudier.




Malgré son jeune âge, il manie la bombe aérosol avec une étonnante dextérité, une grande finesse, et un style déjà très affirmé : chacune de ses toiles raconte une véritable histoire, autant de signes de la maturité et de la réflexion de l’artiste. Des personnages d’ermites, retirés du monde, qui refusent de coopérer pour mieux résister ; des personnages parfois cyniques, qui créent leur propre philosophie pour aboutir à une forme d’anarchie négative : telle est la définition que donne Sack des protagonistes qui peuplent ses œuvres. Faut-il y voir une revendication pour le jeune artiste qui promeut le graffiti comme une forme d’individualisme par opposition à des principes collectivistes ? C’est en tout cas la liberté offerte par le graffiti, parce qu’il ne requiert aucune règle technique académique, qui l’a séduit. Avant – c’est peut être son deuxième paradoxe – de parfaire sa propre technique dans le cursus plus académique des Beaux-Arts.
Le résultat est là, couché sur une dizaine d’œuvres très abouties, avec un trait particulièrement fin qui détonne, surprend et séduit dans un univers graphique de l’aérosol plus souvent dominé par les bubbles et les traits affirmés.




INFORMATIONS PRATIQUES
Exposition ouverte au public du 6 au 19 octobre 2011
Horaires : 14h00 à 19h00, du mardi au samedi
Lieu : Espace « In My Room » - 32, rue Rodier - 75009 Paris
Vernissage en présence de l’artiste : 6 octobre à partir de 18h00









L’exposition aura lieu avec le soutien des Champagnes Laurenti 

Rue de la Contrescarpe
10 340 Les Riceys 
+ 33 (3) 25 29 32 32 

contact@champagnelaurenti.fr

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